Tout est pure conscience
La nature fondamentale de tout ce qui est, est pure conscience.
Il y a un univers (ou des univers ) d'apparence mais la réalité est que tout ce dont est fait ces univers est conscience. Réaliser cela revient à déployer l'observation ou contemplation pas à pas suivant le fil d'Ariane de l'expérience de l'instant.
En commençant par l'apparence d'un monde de choses et de la présence d'individus (qui ne sont que des choses eux aussi) on peut déjà remarquer que la conscience est ce que chaque chose "animée"semble partager. Ainsi on peut dire que Nous fonctionnons de cela et sommes cela à chaque instant et sans discontinuité. Toute quête de se connaître, se trouver part de cela que nous cherchons.
Il n'y a rien à faire, ni à chercher pour être ce que l'on est. Lorsque nous disons « je » au-delà de l’apparence imaginaire qui nous fait croire à une personne séparée, le « je » est cette conscience qui parle d’elle.
Arrière-plan immuable, immaculé, sans cesse présent, au sein duquel jaillit toutes les perceptions ou Manifestation. En s'intéressant au sommeil profond on peut aussi remarquer que celui ci est connu.Il est su qu'à cet état aucune perception n'existe, toute "inconscience" en apparence est reconnue comme telle cela montre que la conscience-connaissance , elle, ne subit pas le sort de disparaître.
La conscience pure existe sans cesse même quand il n’y a aucune perception. La conscience pure ne se réfère qu’à elle-même. Quand il y a perceptions, ces perceptions n’existent que par le support de la conscience qui les fait vivre et exister. Quand il y a perception, il y a unité avec chaque perception. Chaque perception est donc également conscience mais comme une facette de cette conscience. Nous nous vivons donc à la fois comme pure conscience et à la fois comme unité à la perception.
Lorsqu’il y a perception, il s’agit de la manifestation, de la création. Toute la création est perçue, que ce soit des « objets », des états, des émotions, des sentiments etc… Les perceptions sont en gros les sensations, au sens le plus large qui soit et les pensées. Rappelons que chaque fois que quelque chose est perçue, le vécu est conscience pure en unité à la perception qui est elle-même un reflet -projection de la conscience pure. La conscience pure se met en forme à travers les sens et le mental comme le bol, l’assiette et le vase sont de l’argile mise en forme. Sans l’argile, pas de forme possible. La forme n’est qu’apparence de l’argile. Il en est de même de tout ce qui est créé et descriptible. Nous donnons sens et valeur aux formes, aux apparences et nous faisons vivre ainsi à travers cela des « expériences ». Expériences de joie, d’amour, de plénitude, de douceur, mais aussi, par l’inverse de l’ouverture que nous sommes originellement, de douleurs, souffrances, tristesse, colère, laideur etc…
Lorsque nous investiguons tout cela il est possible de réaliser que ce qui sous-tend toutes choses, toutes perceptions est en fait totalement de notre nature essentielle et ne peut donc nous quitter. Les formes sont alors plus ou moins négligées et rendues à leur nature de « coquille vide ».
Le retournement de l’attention sur l’arrière-plan conscience pure négligeant le perçu est également le chemin de retour direct qui s’intéressant au sujet va faire réaliser l’imposture de tout l’imaginaire et retrouver la réalité existante, permanente de cette nature toujours présente.